Honduras supersonique

Vous pensiez que notre séjour de seulement 4 jours au Salvador était court ? Haha, la bonne blague: nous avons traversé le Honduras en 4 heures !

Il faut dire que plusieurs des voyageurs que nous avons rencontrés au Guatemala nous avaient chaudement déconseillé de rester au Honduras. En grands aventuriers que nous sommes, n’ayant peur de rien, nous avons décidé … d’écouter leurs conseils ! Pas fou non ? Avec les enfants en plus, nous n’étions pas pour prendre des risques…

Quand aujourd’hui nous rencontrons d’autres personnes qui nous demandent notre avis sur le Honduras, nous répondons: nous n’en avons pas. Impossible en effet de juger sur une aussi courte période de temps. Par contre, nous pouvons vous dire ce que nous avons vu:

Comme toujours, arrivée de bon matin à la douane. La veille, nous avons fait tous les pleins du Macc, et aussi ajouté sur l’arrière et les côtés du véhicule les autocollants réfléchissants obligatoires (nos amis québécois se sont fait prélever 400 $ par des policiers honduriens véreux pour ne pas les avoir installés).

Les formalités de sortie du Salvador se passent rapidement, par contre une fois côté Hondurien, ça se complique. Bureaux déglingués, stationnement à l’abandon: on nous avait prévenus, ça ressemble un peu à une zone de guerre.

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Mais tampon après tampon, nous avons nos papiers en règle, il ne nous reste plus qu’à payer les frais (minimes) d’entrée sur le territoire. Premier problème: impossible de payer directement à la douane, il faut que cela se fasse à une banque. OK, je laisse Orlane et les enfants et marche jusqu’au guichet situé derrière une zone d’éboulis.

Deuxième problème, le guichetier ne peut accepter mon paiement, car “son système informatique est en panne”. Ça peut prendre 4 ou 5 heures pour la réparation, il n’en sait rien. OK, je me dirige à une autre banque, située un peu plus loin, mais rebelote: “El sistema informático no funciona”. Bravo. Je ne me vois pas attendre 5 heures dans le no man’s land entre les 2 frontières, alors tant pis, je traverse la frontière à pied, sans-papiers, juste mon portefeuille à la main. La première banque en territoire hondurien n’est qu’à quelques centaines de mètres, mais il y a foule, à croire que tous les habitants du coin se sont donné rendez-vous dans la file d’attente devant moi. C’est presque à mon tour lorsque je vois arriver Orlane avec les enfants: inquiète de mon absence, elle a fait toutes les banques précédentes pour me retrouver, me croyant déjà poignardé au fond d’une ruelle. Remarque, on ne peut pas lui en vouloir, le Honduras détient le record du plus haut taux d’homicide au monde.

En tout, nous aurons passé 4 heures à la douane: notre record personnel là aussi. Reste à faire la route pour passer la douane nicaraguayenne, et dans la même journée si possible. Alors en route !

Pour ce qui est du paysage, pas grand-chose à signaler: Le décor est sec, limite aride.

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Les ordures sont partout, le long de la route, près des maisons, dans les buissons.

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Et pour ce qui est de l’autoroute panaméricaine, je vous laisse juger de l’état de la chaussée d’après les photos:

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De toute évidence, réparer les effondrements de la chaussée ne fait pas partie de leur priorité. Et c’est la principale route pour rejoindre le Sud !

Un peu plus loin, les nids de poules s’accumulent sur la route, nous ralentissons. Un petit garçon est planté au milieu de la route, une pelle à la main, nous forçant presque à nous arrêter. Il nous réclame 4 $ “pour avoir réparé la route” – bien tenté, mais nous avions été prévenus que c’est lui qui faisait les trous dans la route, pour forcer les véhicules à ralentir…

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Après 4 heures de route sans histoire, nous finissons néanmoins par rejoindre la douane de sortie pour pénétrer au Nicaragua. Curieusement, la douane est impeccable, propre, et sans aucun tramidor pour nous achaler les formalités se font dans un temps record. Ça compense un peu pour le temps perdu à la première douane…

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Donc voilà, c’est tout pour le Honduras. Certains de nos amis de voyage ont fait exactement comme nous, et n’y ont passé qu’une journée ou 2. D’autres y ont passé plusieurs semaines, et y ont passé du bon temps sans avoir de soucis, alors allez savoir.

Au fait, savez-vous d’où vient le nom de ce pays ? Christophe Colomb arriva près des cotes en 1502. Il baptisa cette région Honduras, car quand il arriva, il venait de sortir d'une tempête, et il s'écria « Gracias a Dios, salimos de estas honduras ! » ('Grâce à Dieu ! Nous sommes sortis de ces eaux profondes'). Le bateau s'est appelé « Gracias a Dios » et le pays « Honduras ». De quoi impressionner vos amis au prochain apéro !

Bon vent !

2 réflexions sur « Honduras supersonique »

  1. salut expedition 5

    je vais apprendre cette phrase en espagnol pour la sortir lors d'un apèro, vu mon accent espagnol ça risque d'être très drôle surtout si c'est à la fin de l'apèro avec l'alcool !!

    allez bonne route et au plaisir de vous lire

    Ingrid

    p.s : ou en est l'apprentisage de la lecture ?

  2. Salut les Zamis!

    On pense fort à vous. Profitez bien de la suite du périple.

    Ce soir au dîner, Alexandre me demandait des nouvelles de Jules!

    On vous embrasse bien fort!

    La jolieplanete.

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