Nicaragua nous voilà !

Je reprends la plume pour le Nicaragua, c'est qu'on y prend goût à l'écriture !

Fatigués de nos deux passages de frontière en une seule journée, nous bivouaquons au club champêtre de la ville d'Estelli. La visite de cette petite ville de montagne du nord du pays est très enrichissante. Cette région est assez prospère, car on y cultive le café et le tabac. Il n'en reste pas moins des traces de la guerre civile qui s'est terminée à la fin des années 80: beaucoup de jeunes adultes sont orphelins. Après le petit tour de Clément en Flash McQueen, nous continuons notre ballade jusqu'à une agence qui propose du tourisme communautaire. Après quelques explications, nous comprenons que la grande partie des bénéfices sont versés aux écoles de la ville et aux familles participantes aux tours proposés. Par leur biais, nous choisissons la visite d'une fabrique de cigares et la découverte du canyon de Somoto. Nous embarquons à l'arrière d'un pick-up et traversons la ville. Les gars sont tout fou: enfin ils ont le droit eux aussi d'être transportés comme les locaux ! Il y a beaucoup de fabriques dans la région, car ça prend des conditions particulières de température, de qualité de terre et d'altitude pour les plants de tabac. Ce business appartient aux Américains d'origine cubaine grâce à leur expérience dans le domaine. Arrivés à destination, nous entrons dans une salle ou les feuilles sèches de tabac fermentent, empilées sur des palettes de bois. La température atteint les 35 degrés Celsius. Croyez-moi, l'odeur est à peine supportable. Les feuilles sont ensuite triées par des mains expertes suivant leur taille et leur couleur. Arrive la confection des cigares: les plus grandes feuilles de couleur brune uniforme sont utilisées pour l'extérieur du cigare et les autres servent pour le centre. La grosseur des cigares ne dépend que de la demande du client. Il faut de l'expérience pour un “bon roulage de cigare”, je m'y suis essayée et le résultat était plus amusant que terrible. L'emballage se fait également suivant la demande du client alors il y en a de toute sorte. Maintenant, c'est le temps de goûter et en bons parents indignes, nous autorisons les enfants à essayer. À cet instant, ils nous font des yeux exorbités: “nos parents nous autorisent à fumer !!! Trop malade !”. Oh, du calme les gars c'est juste une fois.

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Le soir arrive, et nous retrouvons Françoise et Jacky qui viennent d'arriver au Nicaragua. Nous partons donc tous ensemble le lendemain visiter le canyon de Somoto. Après une heure de route dans un 4×4, nous retrouvons notre guide. Nous partons pour une petite marche le long du canyon, accompagnés de 4 locaux, notre chauffeur, le responsable de la barque et deux autres aidants. Nous embarquons dans une barque et nous remontons la rivière à la rame. Voilà pourquoi il fallait autant d'accompagnants. Soudain, nous comprenons qu'il faut descendre et embarquer sur des grosses chambres à air gonflées. Françoise, qui n'est pas très à l'aise dans l'eau, s'inquiète un peu. Elle est très vite rassurée, car un gars reste avec elle durant toute la rando. Nous remontons donc encore un peu plus la rivière, tantôt assis sur les bouées ou tantôt nageant. Mathéo et Jules s’en donnent à cœur joie en sautant de la falaise. Après une belle matinée de découverte de la région, nous dînons d'un repas local dans la maison de notre guide. Notre expérience du tourisme communautaire nous satisfait pleinement et nous sommes prêts à recommencer.

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Nous prenons ensuite le chemin du volcan Masaya, direction le centre sud du pays. En chemin David aperçoit un avion qui a l’air abandonné dans un champ. “Voilà c’est peut-être mon avion” me dit-il. Car depuis notre départ, il caresse l’idée de trouver, quelque part un avion. Genre que quelqu’un lui laisserait pour pas cher ! Mais dommage c’est un avion d’épandage et pourri en plus !

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Nous arrivons donc en fin d’après-midi au parc du volcan de Masaya. Nous traversons un immense champ de lave refroidie. Le Franky et son équipage sont toujours avec nous et nous décidons de dormir sur le parking du centre d’interprétation du parc. Nous sommes très en sécurité grâce à un gardien de nuit qui tourne autour de nos deux véhicules en sifflant toute la nuit avec un talkie-walkie qui “griche”. Le volcan Masaya est un des volcans encore actifs du Nicaragua. Il nous faut donc porter le casque pour monter (comme si ca allait nous protéger d’une éruption volcanique !). Une des particularités de ce volcan est que l’on peut monter en véhicule jusqu’au cratère. Arrivés au sommet a 630 m d’altitude, nous comprenons qu’il faut nous garer dans le sens du départ, en cas d’éruption. Tout cela nous fait bien rire ! Notre petite rando nous emmène un peu plus haut pour avoir une belle vue sur ce volcan fumant. Nous constatons qu’il y a des trous dans la toiture en plastique des petites cabanes autour du site. C’est une précédente éruption qui a envoyé des roches de 60 cm de diamètre à plus de 500m de hauteur. Ben la, nous rigolons moins !

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Nous avons entendu dire que le marché de la ville de Masaya était très riche et intéressant. Nous décidons donc d’aller y faire un tour. Heu, mauvaise idée. Et d’une, les rues sont très petites et très encombrées, et de deux nous ne sentons pas de laisser nos véhicules dans ces rues un peu “louches”. Nous rebroussons donc chemin et nous nous dirigeons vers Granada. Nous trouvons une marina qui nous accepte pour la nuit, moyennant finance bien sur. Nous partons même faire un beau tour de deux heures en bateau, sur le lac Cocibolca avec ses nombreuses îles et ses drôles d’habitants. Les enfants doivent se rendre en bateau à l’école qui se situe sur une île.

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Le lendemain nous partons nous stationner au centre-ville, à la Croix Rouge qui nous accueille très chaleureusement. Il fait chaud, alors nous utilisons la piscine de l’hôtel d’en face pour nous rafraîchir. Nous en profitons pour visiter cette magnifique ville coloniale avec ses bâtiments colorés. Comme nous approchons de la Saint-Valentin, Françoise et Jacky nous proposent de nous garder les gars pour que nous profitions d’un petit resto en amoureux. Nous sautons sur l’occasion et nous nous payons une bonne bouffe. Merci à nos “parents du voyage” comme nous les appelons. Nous nous séparons d’ailleurs le lendemain, car nous avons dans l’idée d’aller sur la ville de Léon. Nous nous promettons de nous retrouver plus au sud .

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Avant d’atteindre Léon, nous trouvons un bivouac sympa dans une finca (petite ferme) nommée La Maquina. La porte est fermée, mais comme rien ne nous arrête, nous ouvrons la porte et entrons. Nous avons la bonne surprise de découvrir une couple de mexicain (Roberto et Maria) en 4×4 et caravane, rencontrés au Guatemala. Ils nous expliquent que la finca est fermée aujourd’hui, mais que nous pouvons rester avec eux, car ils sont la depuis quelques jours et c’est un peu eux qui s’occupent du site en l’absence des proprios. Nous sommes contents de les retrouver et nous échangeons nos infos sur des éventuels bivouacs autant au Nicaragua qu’au Costa Rica. Ils nous montrent une superbe chute d’eau ou nous nous baignons. Nous les quittons le lendemain en espérant les revoir plus au sud.

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Notre route pour Léon n’est pas des plus tranquilles. Sur notre belle carte routière, nous avons deux choix de bonnes routes pour aller à Léon. À qualité égale, la route de l’ouest me semble la plus adaptée pour nous, car un peu moins de kilomètres. À la moitié du chemin, nous nous faisons arrêter par la police. Bon, David se serait déporté côté gauche en coupant un peu la ligne jaune du centre. David admet tout de suite son erreur en précisant qu’à droite il y a une sortie d’école et que des dizaines d’enfants sont sur la chaussée. Patience et calme finissent par payer, car le policier se lasse de voir que David ne propose pas de bakchich. Après nous avoir demandé où nous allons, il nous laisse repartir avec un léger mouvement de dédain. Mais voilà que 50 km plus loin, la route s’arrête. À vue de nez, il nous resterait 30 km de piste à faire pour rejoindre une bonne route. Nous sommes furax. Notre carte routière n’est pas fiable et ce gros c– de policier aurait pu nous dire que cette route n’était pas la bonne pour Léon. Bref pas grave, il nous reste du temps et nous rebroussons chemin. Nous arrivons à la nuit à Léon, mais nous avons une bonne adresse dans le parking d’un hôtel au centre, alors pas d’inquiétude.

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Ce que je n’ai pas précisé, c’est pourquoi vouloir retourner au nord à Léon. Et bien, plusieurs voyageurs rencontrés et mon amie Geneviève nous ont fortement recommandé de faire l’ascension du volcan Cerro Negro. Ce qu’il y a surtout d’amusant, c’est la descente qui se fait en luge. Nous trouvons une agence qui nous réserve ça pour un matin et nous voilà partis. Après 2h00 de montée et 600 m de dénivelé, nous voila au sommet. Ouf, ce qu’ils ne nous avaient pas dit c’est que nous aurions à porter un gros sac à dos avec nos combinaisons pour la descente, et la luge. En plus il fait 40 degrés Celsius, mais c’est tout à fait supportable, car il y a un vent très très fort. On s’amuse d’ailleurs comme des fous à sauter et à s’appuyer contre le vent. Un gros bec pour fêter cette journée, et oui nous sommes le 14 février, et nous voilà prêts à enfiler notre équipement. La pente nous paraît très raide, faut dire que l’on serait en ski, on ne la descendrait pas toute droite. Mais sur le sable volcanique, nos luges sont plus freinées que sur de la neige alors nous nous lançons et crions comme des cinglés ! Déjà fini. C’était super. C’est tout poussiéreux et fatigués que nous remontons dans le 4 par 4 qui nous ramène à notre MACC. Heureusement qu’il y a un robinet d’eau sur le parking de l’hôtel où nous sommes, car les douches sont longues et appréciées. Nous visitons Léon rapidement et repartons pour San Juan Del Sur. Nous nous faisons encore une fois arrêter par la police qui essaye une fois de plus de nous soutirer des sous. Mon David s’en sort encore une fois comme un chef et nous repartons sans avoir déboursé un centime.

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Nous avons un plan de camping à San Juan Del Sur, mais foireux malheureusement. Il est 16h00 et nous sommes sur une piste pourrie déjà depuis une douzaine de km. David et moi discutons du fait que nous ne donnerons pas à Françoise et Jacky ce bivouac. Tout à coup, sorti d’un virage serré, nous voyons apparaître le Franky dans toute sa splendeur ! Les bras nous en tombent, s’il y a bien un endroit où l’on aurait pensé ne jamais les voir, c’était dans ce coin super difficile d’accès. Après nos becs de retrouvailles, ils passent devant nous, car nous ne sommes pas sûrs de pouvoir remonter le chemin. Des fois qu’ils doivent nous tracter, vaut mieux qu’ils soient devant ! Nous nous en tirons de justesse, faut dire que nos pneus tirent sur le lisse. Nous restons donc passer la nuit sur la plage de San Juan Del Sur à côté d’un bar qui nous assomme de musique une bonne partie de la nuit, vu que nous sommes samedi soir.

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Le lendemain, nous trouvons un tout petit hôtel au bord de l’océan pacifique, le long de la playa El Coco, qui nous accueille pour trois jours. Nous en profitons pour apprendre à faire du bodyboard, car les propriétaires nous prêtent des planches. L’eau est chaude, la plage déserte : c’est le paradis quoi !

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Nous n’aurons visité que le côté ouest du Nicaragua. C’est le côté le plus développé. Nous avons pensé un moment visiter le côté atlantique, mais notre guide le déconseillait. Ce serait plus une région où se passent les trafics (drogues, armes, …), donc plus dangereuse pour les touristes. N’étant pas trop “aventureux”, nous n’aurons vu que le côté sec et désertique de ce pays.

Nous sommes donc fin prêts pour le Costa Rica où nous attend une belle visite.

5 réflexions sur « Nicaragua nous voilà ! »

  1. Salut amis voyageurs… super beau récit très représentatif … ca me rappelle de bons souvenirs!!! Bonne route et soyez prudents! xxx

  2. Coucou vous 5 !!!! Encore un super article Orlane et des photos magnifiques !!!!! Toujours autant de plaisir à vous lire et impatiente de lire la suite pour le Costa Rica à très vite !!!! Bises et bonne route 

  3. J'ai repris le surnom que me donnaient les garçons !  J'adore la tête de clément sur son portrait !!!!

  4. salut l'expé

    je voudrais pas" foutre la merde" mais il me semble que vous êtes bien en retard sur les récits !!!

    Ici (en France) on est le 09 juillet, alors il est vrai que mes cours de géographie sont très loin, mais de ce que je me souviens, et personne ne m'a encore parlé d'une maladie style alzeihmer, il me semble pas qu'il y ait 5 mois d'écart entre l'hémisphére nord et l'hémisphére sud. Bien que si je me souvient bien le Nicaragua est plutôt en Amérique centrale !!!!

    Alors la seule explication plausible est que ce soit le dernier qui écrit et non les parents ou que vous êtes beaucoup trop occupé lors des passages des frontières pour nous faire suivre ce recit passionnant.

    Donc j'attends encore et très vite des nouveaux récits pour récupèrerle temps perdu !!!!

    A moins que ce soit le gro bec qu'ait virer en autre chose, allons savoir !!!!

    Bon vent et à très vite

    bisous

    Ingrid

    1. Non l’alzeimer n’a pas frappé, nous avions effectivement accumulé un tout petit retard de 6 mois. Mais bonne nouvelle, nous avons décidé de nous arrêter au Pérou jusqu’à ce que notre blog soit complètement à jour. Il va donc y avoir beaucoup de nouveaux articles dans les prochains jours !!

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