La Bolivie : un pays que tout le monde connaît un peu de nom, et pourtant si difficile à situer correctement sur une carte. Mais c’est un endroit si plaisant que nous y sommes retournés 3 fois, et que nous avons envisagé de nous y installer ! Vous voulez savoir pourquoi ?
Tout d’abord, si vous connaissez la Bolivie de nom, c’est peut-être parce que ce pays tient son nom de Simon Bolivar, un chef rebelle qui a apporté à plusieurs pays d’Amérique du Sud l’indépendance vis-à –vis de l’Espagne. En effet, le premier président du pays pensait que si Romulus avait donné son nom à Rome, alors Bolivar devait donner son nom à la Bolivie. Ahem …
Ou alors, peut-être connaissez-vous le nom de Bolivie grâce aux nombreux films d’espionnage américains : il faut dire que la présence massive de la CIA dans les années 60, ou encore l’assassinat du Che Guevara par des agents américains en 67, ou bien les nombreux coups d’État des années 70 sont un terreau fertile pour toutes sortes de manuscrits.
À part cela, il faut dire que la Bolivie est un petit pays (10 millions d’habitants), mais regroupe une géographie impressionnante : vu que son relief monte jusqu’à 6500m et descend aussi bas que 70 m, vous vous retrouvez avec des zones d’altiplano, des forêts amazoniennes, des déserts, de la savane tropicale… Bref, à part la plage ou la banquise, vous avez de tout ! Pareil pour ce qui est des habitants, il y a un mélange impressionnant, mais avec tout de même plus de la moitié de types andins . Si vous voulez voir des mamas boliviennes qui vivent (et non pas paradent) en habits traditionnels, c’est ici ; et si vous pensiez que le Canada est compliqué avec ses 2 langues officielles, ici il y en a… 38 ! Et bien que le pays soit très pauvre, il y a peu d’insécurité ici. On voit peu la police, et encore moins l’armée (anecdote amusante à ce sujet : ici aussi l’armée comporte une Marine, bien que le pays ne soit pas relié à la mer ! Anecdote moins amusante : quand le pays manque un peu de soldats, certaines années le recrutement commence à partir de 14 ans… ).
Si vous voulez découvrir tout ceci par vous-même, il vous faut déjà rentrer en Bolivie, qui se fait depuis le Pérou via une petite douane (qui se résume à une chaîne tendue en travers de la route et une maisonnette hébergeant le douanier). Bien sûr, le douanier va essayer de vous soutirer un petit pot-de-vin sous la forme d’une taxe imaginaire valant à peine quelques dollars, mais on ne vous la fait pas : vous demandez un justificatif et un reçu, et pouf ! la taxe disparaît, n’est soudainement plus nécessaire… Autant vous y habituer : les fonctionnaires sont tellement peu payés ici qu’ils vont toujours essayer de soutirer un dollar ou deux aux voyageurs de passage… Rien de bien méchant – personnellement, je n’ai aucun problème à leur faire un petit cadeau ou leur offrir quelque chose, mais seulement à partir du moment où c’est ma décision, et non pas l’autre qui essaye de m’escroquer. À chacun son choix.
Si comme nous vous venez du Pérou, votre première étape en Bolivie sera la petite ville de Copacabana (rien à voir avec la plage de Rio de Janeiro du même nom). À cet endroit, un point de bivouac sympa est la plage donnant sur le lac Titicaca (le plus haut du monde et le plus grand d’Amérique du Sud), que la Bolivie partage avec le Pérou.
Comme d’habitude, nous n’avons rien préparé pour notre itinéraire, Orlane consulte donc le guide pendant le déjeuner. Et tiens donc : une tradition de Copacabana est de faire baptiser son véhicule par le prêtre de la ville le samedi matin, d’ailleurs les gens viennent de loin pour la cérémonie et embellissent leur auto de toutes sortes de décorations. Ça tombe bien, on est samedi, direction l’église (une fois n’est pas coutume)! Pour nous, pas le temps de laver le Macc, et encore moins de le décorer de fleurs fraîches : on optera donc pour un ruban de fleur en plastique vendu au coin de la rue. Évidemment, notre Macc attire l’attention, les Français de passage viennent discuter avec nous (« si si, c’est possible de voyager au long cours avec des enfants ! »), mais les Boliviens sont surtout fanas de Clément. Il faut dire que notre petit blondinet n’a pas une couleur de cheveux très commune ici, et après 2 pitreries de sa part les Boliviennes ne résistent plus et viennent nous demander la permission de se prendre en photo avec lui – certaines engageant même le photographe de la place pour se faire…. Quelle vedette !
Mais le prêtre arrive déjà, et baptise officiellement (après un pourboire obligatoire, hum) notre Macc pour lui conférer solidité, fiabilité, et que nous puissions lui confier nos vies en toute sécurité, le tout avec moult eaux bénites.
Trente secondes après la cérémonie, Mathéo et Jules tirent chacun sur la poignée de la porte conducteur (un pour entrer, l’autre pour sortir bien sûr), bilan le mécanisme se coince et la porte ne ferme plus. Bingo. J’envisage un instant de courir après le prêtre pour demander un remboursement, mais Orlane me dit que ça ne se fait pas… Ok, ok, je sangle donc la porte du mieux possible après le siège, afin de pouvoir faire la route jusqu’au camping de La Paz en prévision d’une réparation…
Enfin, la route, la route, c’est vite dit. C’est qu’auparavant, il nous faut prendre le ferry pour nous emmener sur l’autre rive du lac Titicaca. Et si vous souhaitiez avoir quelque chose « couleur locale », vous serez servis : ici, pas de traversier comme nous en avons déjà eu aux États-Unis ou au Canada. Je ne suis même pas sûr qu’on puisse appeler ça un bateau – plutôt une sorte de barque en bois au pont tout craquant, et dont certaines planches sont déjà vermoulues !
On embarque 2 véhicules là-dessus, via une petite rampe en bois, et c’est parti pour l’aventure ! Le pilote démarre son petit moteur hors-bord poussif et fumant, et après quelques pétarades l’embarcation s’élance sur le lac. Le seul problème : ce n’est vraiment pas stable !
Ça tanguait déjà sérieusement au départ, mais en arrivant au milieu du lac, là où les vagues sont les plus fortes, le bateau oscille sérieusement, au point où on peut voir les planches se vriller sur la longueur ! En plus, les suspensions du Macc, bien que réglées au plus ferme, amplifient encore plus le mouvement.
Bon, on a beau se dire que ça ferait une belle histoire à raconter (« Mon premier camping-car ? Il a coulé au milieu du lac Titicaca ! »), mais nous sommes soulagés quand nous pouvons enfin rejoindre la terre ferme. Finalement, la bénédiction du prêtre a peut-être servi à quelque chose…
Nous arrivons donc sans trop d’encombres à La Paz, la capitale la plus haute au monde.
Elle possède en plus la particularité d’être la ville qui a le plus grand dénivelé au monde, entre son point le plus haut et son point le plus bas. Autant dire que pour se rendre au seul camping de la ville, notre GPS se fait un plaisir de nous envoyer dans les rues les plus étroites et les plus escarpées. Un vrai dédale, au point que nous sommes obligés d’utiliser 3 GPS pour essayer de nous y retrouver…
Mais nous trouvons enfin notre camping (en fait, simplement le stationnement de l’hôtel suisse Oberland), ou nous retrouvons de « vieilles » connaissances de Cusco, histoire de prendre l’apéro. Puis, comme nous devons renouveler notre assurance, nous en profitions pour visiter le centre-ville de La Paz, et spécialement son marché bien fournit en spécialités locales : par exemple, le fœtus de lama séché, symbole de prospérité pour votre maison… mmmm merci, mais je crois qu’on va passer sur ce coup-là !
Il faut bien l’avouer, les villes ce n’est pas trop notre tasse de thé – nous choisissons donc de partir vers le parc de Sajama, un coin bien perdu du fin fond de la Bolivie. C’est simple, une petite piste, un petit village de rien, un petit point sur la carte, le tout encerclé de montagnes énooormes, dont le Nevado Sajama qui est le plus haut point du pays avec ses 6500m – avis aux fanas d’alpinisme. Nous, plus fainéants, nous nous contentons de camper dans la vallée au pied de la montagne : nous serons tout de même à 4200 m d’altitude ! Mais comme nous sommes depuis plusieurs semaines sur l’altiplano, le manque d’oxygène ne nous dérange guère.
Le bon plan ici, c’est d’aller stationner au pied des sources chaudes. Sauf qu’il y a 2 pistes pour y mener, et que nous prenons la mauvaise, celle qui présente un trou un peu trop profond pour nous : bilan, le cul du Macc touche, les roues arrières n’ont plus de poids sur elles, et les roues avant n’offrent pas assez de traction. Comme Orlane s’est arrêtée à temps, il n’y a aucun mal pour le véhicule, mais impossible d’avancer plus sous peine de tout arracher ; il nous faudra donc pelleter le monticule de terre qui empêche le Macc de reculer, et c’est là tout essoufflé bien sûr, qu’on se rend compte des effets de l’altitude.
Mais il faut avouer que le décor en vaut la peine – et les sources chaudes sont un vrai délice. Un petit ruisseau brûlant qui s’ouvre pour former une petite piscine naturelle, le tout entouré de lamas, et au loin les sommets enneigés.
Le rêve ! Et il faut bien reconnaître que si vous aimez l’aspect « bout du monde », vous êtes servis, car dans le genre coin perdu Sajama est bien placé.
Bref, nous avons tellement aimé les sources chaudes de Sajama que pour notre prochaine destination nous choisissons d’aller… dans d’autres sources chaudes ! Celles-ci se nomment l’Ojo del InCa, soit en français l’oeil de l’Inca. Ne vous y trompez pas, l’endroit est charmant : un petit cratère circulaire rempli d’eau chaude, avec quelques bulles de méthane qui s’échappent régulièrement du centre.
Nous nous stationnons au bord, l’eau est à 1 mètre de la porte, et les enfants passent des heures dans l’eau – surtout depuis que je leur ai promis un dollar s’ils arrivent en nageant à toucher un canard… Essayez, vous verrez que ce n’est pas si facile !
Bon, quand vous aurez fini de rigoler, vous pourrez ensuite vous diriger vers le plat de résistance de la Bolivie, j’ai nommé : le Salar de Uyuni. Je n’irai pas par quatre chemins et je lâche la bombe : c’est l’endroit que j’ai préféré de toute l’Amérique du Sud. Non pas que ce soit le plus joli ou le plus charmant, mais c’est définitivement le plus dépaysant, et le mot et faible. Imaginez-vous un désert de sel absolument plat et couvrant plus de 10 000 km2 : le plus grand du monde, et de loin. La surface étant de sel, elle est d’une blancheur similaire à de la neige, et comme elle fait plusieurs mètres d’épaisseur vous pouvez… rouler dessus ! Let’s go ! On reprend la route !
Avant d’arriver au salar proprement dit, petit passage obligé dans la ville d’Uyuni. Et comme l’indiquent les guides de voyage, ici ça ressemble un peu à une ville du Far West : rues non pavées (voire ensablées) maisons basses dont beaucoup fabriquées simplement en terre, et le vent qui balaie non pas les buissons, mais plutôt les ordures…
Bref, on ne s’y attardera pas, juste le temps de faire quelques courses -denrées rares et chères- et d’aller au lavage de voiture.
En effet, le lavadero ne se contente pas de nettoyer les côtés du véhicule, mais aussi le dessous, puis y pulvérise une mince couche d’huile nécessaire pour ne pas que notre Macc ne se mette à rouiller après avoir roulé sur le sel (pourtant quand nous étions au Québec nous roulions plusieurs mois par année dans le sel, et cela n’a jamais causé de problème, allez comprendre…)
Une vingtaine de kilomètres de piste plus loin, vous arrivez sur le Salar proprement dit. Ça fait un peu bizarre au début, un peu comme la première fois où nous avons roulé sur un lac gelé au Canada, puis on s’habitue.
On marche sur le sel, ça crisse un peu sous les chaussures, et la surface est marbrée de petites fissures : bref, on se croirait sur la glace ! C’est à l’entrée du salar que se trouvent aussi les travailleurs qui ramassent le sel destiné à vos salières. Les pauvres gars travaillent à la pelle, autant pour racler la couche de sel que pour charger les vieux camions. Ils gagnent 1 € (1.5 $) pour chaque tonne de sel chargée sur le camion, et ils n’ont pas fini : le Salar contient 64 milliards de tonnes de sel (une estimation, vu que l’épaisseur de sel varie de 2 à 120 mètres).
Un peu plus loin, un hôtel de sel, construit uniquement en blocs de sel, ne nous attire pas vraiment : ce que nous voulons, c’est partir et rouler tout droit !
Et là, on commence à bien s’amuser : Jules veut battre le camping-car à la course à pied (il gagnera en vitesse, mais pas en endurance), ensuite c’est Clément qui veut conduire… Pas de problème mon grand, le prochain obstacle est à 150 km !
Ça rigole, puis ses 2 frères ne tardent pas à réclamer leur tour au volant eux aussi, et Mathéo conduira ainsi seul le camping-car sur plusieurs kilomètres pendant que je profite du paysage…
Ce lac de sel immense est aussi parsemé de petites « îles » : il n’y a pas de meilleur mot pour décrire ces monticules, qui dépassent du sel, parfois de quelques centimètres, parfois de plusieurs mètres. Et bien sûr, comme c’est le seul morceau de terre à la ronde, les cactus s’en donnent à cœur joie pour s’y développer. Certains y poussent depuis plusieurs centaines d’années.
Comme il y a plein de ces petites îles, nous en choisissons une rien que pour nous – d’autant plus facile qu’en dehors des tracés habituels des 4×4 de touristes, il n’y a absolument personne.
Les enfants jouent aux Robinson, et se construisent des petites cabanes à base de plaques de sel, pendant que les parents relaxent, lisent, font du cerf-volant (la surface plane du salar fait qu’il y a toujours du vent, parfois puissant).
Autant dire que nous passons de bonnes journées à l’extérieur, mais attention, lunettes et crème solaire obligatoire, d’abord à cause de la réflexion, mais aussi à cause de l’altitude : ici, peu d’atmosphère et peu d’humidité pour atténuer les UV. Mais qui dit atmosphère limpide dit aussi : des nuits splendides ! Une nuit sur le salar vaut probablement bien un voyage vers mars, surtout que nous y sommes par une nuit sans lune. C’est un peu inquiétant (on nous a conseillé de placer nos triangles de sécurité à l’avant et à l’arrière, il paraît qu’il y a des guides ivres qui conduisent leur 4×4 à fond toutes lumières éteintes), c’est un peu flippant (pas un bruit à part le vent, c’est encore plus silencieux que la Death Valley aux États-Unis), il fait pas mal froid la nuit, mais somme toute c’est assez magique. Nous avons vraiment l’impression d’être un navire ancré à quelques encablures d’une île perdue au milieu de l’océan. Les enfants regardent Vénus se coucher et différents satellites qui traversent le ciel, et nous observons la voie lactée ainsi que certaines constellations qui ne sont visibles que depuis l’hémisphère sud, comme la croix du Sud. Par ce ciel clair les étoiles brillent d’un éclat surréel, et j’en profite pour m’adonner un peu à photographie de nuit. Que du bonheur.
Au final, nous passerons 3 nuits sur le salar – la dernière journée nous la consacrerons comme le veut la tradition à faire quelques photos débiles qui ne peuvent que se faire ici, vu que l’absence de profondeur de champ permet de faire des clichés amusants sans trucage.
C’est tout bronzé et les yeux un peu éblouis que nous repartons finalement du salar, avec bien sûr Clément au volant. Je vous le dis, si vous passez en Amérique du Sud, ne manquez pas cet endroit sous aucun prétexte.
Nous retournons à Uyuni qui, après toute la blancheur que nous venons de vivre, nous paraît encore plus sale qu’avant. Ici, il y a toute une animation : nous découvrons que le lendemain tombe le jour de la fête nationale de la Bolivie. Les rues commencent à retentir de toutes sortes de bruits et de fanfares, et aussi de fêtards éméchés. Nous avons pu par le passé découvrir la propension des Boliviens à conduire avec un verre ou deux de trop les dimanches, alors le jour de la fête nationale, cela va sûrement se compter en bouteille de trop ! Nous décidons donc qu’il vaut mieux ne pas prendre la route pour les 3 prochains jours (eh oui, les veilles et lendemains de fêtes sont eux aussi bien arrosés !).
Alors, nous allons dormir pour la nuit dans le cimetière situé à quelques kilomètres – non je vous rassure, pas un cimetière classique, mais un cimetière de train !
C’est en effet ici que reposent les vieilles locomotives à vapeur boliviennes qui ont servi au début du siècle dernier. La ville considère cette place comme un musée à ciel ouvert, mais avouons-le, ce n’est qu’un endroit où ces vieilles machines sont laissées là pour pourrir. Les locos sont effectivement bien rouillées, ce qui n’est pas surprenant avec la masse de sel à proximité, mais l’air sec de la région fait qu’elles sont tout de même bien conservées, se tenant fièrement debout face au vent du désert.
Pendant que les enfants escaladent les wagons, nous nous stationnons entre 2 locos – je dois dire que c’est de loin le bivouac le plus insolite du voyage !
Un jour de fête nationale : il faut bien voir ça ! Ça chante, ça danse, les parades militaires se multiplient, mais elles ne sont pas les seules : il y a aussi les écoles qui défilent, et même les différents corps de métier.
On profite de ces quelques jours pour découvrir (enfin !) la nourriture locale – beau, bon, pas cher. Tellement pas cher que nous allons acheter tous nos repas dans la rue…
C’est d’ailleurs à Uyuni que nous nous rendons compte d’un trait de notre comportement assez pathétique: il nous arrive souvent de nous dire qu’une ville ou un village est assez pauvre, assez sale, assez rebutant. Mais ce n’est que le premier abord ; dès que nous y restons quelques jours, nous commençons à trouver nos repères, à avoir nos petites habitudes, le boulanger, le marché, etc. Et du coup la ville nous paraît soudainement plus charmante, plus accueillante. Bref, ce n’était qu’un a priori. C’est pourquoi maintenant nous ne jugeons plus une ville ou un village avant d’y avoir au minimum passé trois jours…
Bon, la fête nationale est passée, direction le Chili via les petites pistes perdues ? Que nenni, Macc en a décidé autrement : l’alternateur, qui marchait plus ou moins bien depuis le Mexique, a décidé qu’il ne marchait maintenant plus du tout. Bon, on ne peut pas faire l’autruche plus longtemps, il va falloir réparer. Pas moyen de trouver des pièces détachées en Bolivie, et pas question de se lancer sur les pistes dans cet état ; il va donc falloir changer nos plans et se diriger vers l’Argentine toute proche, qui regorge de concessionnaires Fiat. Après un petit démontage dans la cour d’un hôtel d’Uyuni, l’alternateur accepte de fonctionner suffisamment pour que nous puissions reprendre la route direction l’Argentine – en chemin nous découvrons au vu des nombreux bouchons et fanfares que les Boliviens ne fêtent pas seulement le jour de la fête nationale, la veille et son lendemain, mais aussi TOUTE LA SEMAINE !
De toute façon, nous ne le savions pas encore à ce moment-là, mais au vu des rencontres que nous allons faire en Argentine, cette panne était la meilleure chose qui pouvait nous arriver ! La suite au prochain épisode !
Allez, en guise de dessert, un peu d’éducation sur les trouvailles du voyage : je vous présente aujourd’hui la douche de la mort ! Il faut savoir qu’en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, il y a beaucoup de douches qui n’ont pas d’eau chaude, il n’y a qu’une arrivée d’eau froide. Il y a des endroits tropicaux (comme en Équateur) qui n’en ont vraiment pas besoin, mais à d’autres places : brrrrrr…. Comme ça serait compliqué d’installer ultérieurement une deuxième canalisation pour l’eau chaude, le propriétaire de la maison/camping/hôtel peut décider d’améliorer sa douche en y installant un pommeau de douche chauffant sur l’arrivée d’eau froide: le principe est simple, le pommeau comporte une résistance électrique de 5000 watts qui réchauffe l’eau lors de son passage.
Eau, électricité, 5000 watts ? Ça vous rappelle un certain Claude François ? Je peux vous dire ce n’est pas sans une certaine appréhension que nous nous installions sous l’eau chaude, surtout au vu des fils électriques dénudés qui sont simplement scotchés pour faire contact. D’autant plus que l’interrupteur pour commander ladite électricité se trouve souvent… dans la cabine de douche elle-même (!) ainsi que le disjoncteur !!! Bonjour les normes de sécurité…
Voici pourquoi les voyageurs surnomment ces douches…. la douche de la mort !
Bon voyage !
Note: Comme d’habitue, nous avons beaucoup plus de photos que ce que nous pouvons publier avec le texte. Voici donc un petit diaporama de photos inédites mixées avec celles déjà présentes ci-dessus…
Hey la gang, On parlait justement de vous au souper hier. On se demandait où vous étiez rendu… Je vous lis ce soir avec les enfants. J'ai hâte!
Sensationnel … encore plein de belles aventures pour vous 5 … 🙂 bises de France
EPOUSTOUFLANT COMME TOUJOURS MAIS VOUS AVEZ PAS DIT POURQUOI VOUS VOULIEZ VOUS Y INSTALLEZ ET SURTOUT POUR QUOI FAIRE ? VENDRE DU SEL
HASTA LIEGO
C'est vrai ça!! Pourquoi?
Bien heureux de vous lire à nouveau. Merci pour les superbes photos. Via le blog de Riche de temps , je vois que vous avez passé un beau Noël ! ! !
Coucou la grande famille !
Merci pour ce magnifique récit et ces superbes photos. Grace à vous, je me suis échappé de la grisaille de l'hiver quelques instants. La Bolivie est extraordinaire et vous me donnez vraiment envie d'y aller … j'ai adoré les photos sur le salar et surtout celle où David contemple le ciel illuminé … Magique !! A très bientôt. Florent
Allo wow, très inspirant, nous donne le goût de planifier un voyage en VR en Amérique du Sud …
Ici au Québec il nous déconseille de partir en caravane ils disent que c'est très dangereux….mais en lisant votre blog cela nous encourage. Notre maison est à vendre on espère qu'elle sera vendu au printemps. Et vivre libre….
Salut les amis, que de moments inoubliables! Le magazine Géo peut se rhabiller! Vos photos et vos commentaires font rêver! Vivement que je gegne à l'euro-million! Notre petit Franche-Comté va vous paraitre banale… Mais j'espère que les émotions du coeur seront les plus fortes. Avez-vous une idée de votre passage dans votre pays natal? On ne veut louper ça pour rien au monde, si biensûr vous voulez bien nous revoir… On pourra se déguiser en boliviens si cela peut vous convaincre… gros bisous à vous cinq!
Bonjour,
Après avoir visité votre site, j'ai trouvé qu'il est très réussi. Je gère moi-même un site de voyage et je me demandais si vous étiez intéressés par un partenariat internet.
qu'en pensez-vous?
Santatra
Lors de nos vacances à Etuz chez Mr et Mme Tabourneau nous avons appris votre expédition. Nous vous remercions pour tous les détails que vous transmettez. C'est un plaisir et une joie de participer ainsi sur le net à de si beaux voyages. La Bolivie nous a enchanté. Ce sont des souvenirs d'une grande beauté et d'une grande richesse. Merci à vous. Bises si nous pouvons nous le permettre. Monique et Patrice
WOW,encore de belles photos pour nous faire rêver; bonne roete et gros bisous,Nicole et Marcel.
Magnifique! Je vous suis en pointillets par le biais de Richesdetemps. C'est super. Nous devons nous aussi passer par la Bolivie (janv ou fev 2015) et le Salar était déjà un incontournable lors de la conception de notre itinéraire. Mais je ne savais pas alors que je devrai également y passer mes nuits!! Quelle beauté! J'imagine que le froid saura me faire rentrer dans le camper à moment donné! Serait-il possible d'ajouter quelques photos supplémentaires du ciel?
Merci aussi pour le texte : on se projette parfaitement dans votre périple en lisant ces petits détails qui donnent de la couleur aux évènements ! Le voyage par procuration!
Je souhaite du courage à Orlane et un bon retour sur les chemins du monde!
Helena
Salut les amis!
C'est Bruno du raid des Baroudeurs et toute la petite famille Ricordeau.
Vous vous installez en Bolivie? Quel beau programme! Je suppose donc que vous allez faire une pause dans votre tour du monde?
On retourne en 2CV en Bolivie cet automne, on pourra donc sans doute se revoir là-bas? Donnez-nous de vos nouvelles.
Gros bisous des filles , d'Audrey et de moi-même
Bruno